(programme
Concert de Ca ÇaCerie dorée
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Concert
dans la Galerie dorée
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Le mot du gouverneur
J oyau de l'hôtel de Toulouse, demeure princière enchâssée dans ce qui
est devenu en 1808 le siège de la Banque de France, la Galerie dorée
est toujours pour ceux qui y pénètrent une surprise et un éblouissement.
Trois siècles après que le comte de Toulouse lui a donné toute sa magnificence,
elle brille d’un éclat qui garde sa part de mystère.
Sauvée du démantèlement pendant la Révolution par son statut de magasin
à papier de l’Imprimerie nationale, elle a ensuite dû aux soins vigilants
de la Banque de France de survivre aux atteintes du temps. Dépositaire
de ce patrimoine incomparable, la Banque de France a sauvé la galerie
en reconstruisant entièrement au xix e siècle le bâtiment qui la contient.
Proprietaire de ce chef-d’œuvre qui a accueilli nombre des grands événements
ayant marqué son histoire, la Banque de France se devait de lui redonner une
nouvelle fois tout son lustre. Les travaux ont été menés avec célérité, mais
ils Font aussi été avec toute la rigueur et la précision nécessaires, permettant
ainsi à la galerie de retrouver sa couleur d’origine. Ce lieu gardera la mémoire
du magnifique travail de restauration de ce qui est notre bien commun.
François Villeroy de Galhau
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Une Soirée à la Comédie-Italienne de Paris
Théâtre, musique et danse à l'Hôtel de Bourgogne
au début du XVIII e siècle
Emanuele De Luca, Hubert Hazebroucq et Barbara Nestola :
conception du spectacle
Enrico Bonavera : jeu italien
Julien Chauvin : direction musicale
Hubert Hazebroucq : chorégraphie
Avec :
Enrico Bonavera, Arlequin
Eugénie Lefebvre, soprano
Enguerrand de Hys, ténor
Le Concert de la Loge (dir. Julien Chauvin)
Julien Chauvin (violon), Florian Dantel (violon),
Anna Besson (traverso), Jasu Moisio (hautbois),
Nicolas Rosenfeld (basson), Claire Gratton (violoncelle),
Camille Delaforge (clavecin)
Compagnie Les Corps Eloquents (dir. Hubert Hazebroucq)
Irène Feste, Hubert Hazebroucq, Guillaume Jablonka
et Gudrun Skamletz, danseurs
Production déléguée et exécutive :
Centre de musique baroque de Versailles.
En partenariat avec l'Université de Paris-Sorbonne
Équipe Littérature et Culture Italiennes (ELCI - EA 1496),
la Compagnie Les Corps Éloquents et la Banque de France
Dans le cadre du colloque « La Comédie-Italienne de Paris (1716-1780) :
colloque du tricentenaire ».
SORBONNE
UNIVERSITÉS
Centre de musique baroque de Versailles
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(programme musicaC
Oeuvres de Jean-Joseph Mouret
Diane et Endjmion (1721)
Arlequin Pluton (1719)
Don Micco (1729), air « II soldato valoroso »
Le Trésor supposé (1720)
Don Micco (1729), air « Voglio guerra »
Les Débuts (1729), Chaconne comique
Sources littéraires pour le jeu d’ Arlequin
Giuseppe Domenico Biancolelli, Scénario, dans la traduction de Thomas-Simon Gueullette,
manuscrit, Bibliothèque-Musée de l'Opéra.
Anne Moduit de Fatouville, Arlequin empereur dans la lune,
dans LeThéâtre Italien de Gherardi, Paris, Cusson etWitte, 1700.
Mercure de France, 1716.
François et Claude Parfaict, Quentin Godin D'Abguerbe,
Dictionnaire des théâtres de Paris, Paris, Rozet, 1767.
Luigi Andrea Riccoboni, Histoire du Théâtre Italien, Paris, Delormel, 1728.
Carlo Goldonl, L'amante militare (LAmant militaire),
première représentation Théâtre Sant'Angelo de Venise, automne 1751.
Carlo Goldoni, La Bague magique,
première représentation à la Comédie-Italienne de Paris, 20 juillet 1770.
Sources iconographiques
Antoine Watteau, Arlequin Empereur dans la lune, peinture sur toile,
début XVIII e siècle, Nantes, Musée des Beaux-Arts.
Anonyme, Scène de la Comédie-Italienne : Arlequin et Biccoboni, peinture sur toile,
vers 1720, Paris, Musée Carnavalet.
Anonyme, Apoteosi di Artecchino, peinture sur toile, XVIII e siècle, collection privée.
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Note de programme
La rencontre de la parole, de la musique, du chant et de la danse autour
du jeu italien et surtout la variété de formes et d'effets que leur « jeu » engendre
ont guidé notre choix de textes et de divertissements. Tirés de sources du
XVIII e siècle, ils sont représentatifs dans leur éclectisme des multiples genres en
usage à la Comédie-Italienne de Paris dans la première moitié du XVIII e siècle.
L'éventail va des lazzi d'Arlequin au ballet mythologique à la parodie de scènes
célèbres de l'Opéra.
Le comédien-auteur Luigi Riccoboni (1676-1753), appelé par le Régent
Philippe d'Orléans, ouvre de nouveau le théâtre de la Comédie-Italienne en
1716 à l'Hôtel de Bourgogne de Paris. La troupe présente d'abord un répertoire
de pièces italiennes à canevas jouées à l’impromptu et propose par la suite
également un répertoire de comédies françaises, de comédies en vaudevilles,
de parodies, de ballets et ballets pantomimes, d'opéras-comiques. Dans cette
affiche, le personnage d'Arlequin traverse tous les territoires fertiles d'une palette
riche et articulée, à la fois dramaturgique, esthétique et spectaculaire, capable
de jouer à l’impromptu, de danser, de chanter et de jouer des instruments.
Arlequin devient alors, par métonymie, le symbole de toute la ‘théâtralité’ des
Italiens à Paris, en restant à jamais dans l'imaginaire du public français. Il porte
sur son costume multicolore les chromatismes de la vivacité et de la variété
du spectacle de la Comédie-Italienne, ainsi que de l'osmose et de l'échange
fructueux entre les Italiens et les Français au XVII e et au XVIII e siècle.
La pratique musicale a toujours fait partie du répertoire de la
Comédie-Italienne de Paris, grâce au savoir-faire riche et diversifié de
ses acteurs. Vers la fin du XVII e siècle, le développement de l'opéra et la
conséquente évolution de la technique vocale pousse les Italiens à faire appel
à des chanteurs professionnels pour leurs pièces d'agrément. Au moment de
constituer la nouvelle troupe, Luigi Riccoboni fait venir de Venise Ursula Astori,
une chanteuse d'opéra qui s'illustrera dans les divertissements pendant deux
décennies. La compagnie s'assure également la collaboration du compositeur
Jean-Joseph Mouret (1682-1738), attaché au duc du Maine et auteur de plusieurs
opéras-ballets pour l'Académie Royale de Musique. Ses divertissements pour
les Italiens s'inscrivent dans l'esthétique des « goûts réunis », prônant une
synthèse entre le style français et italien. Ainsi, airs populaires et vaudevilles
côtoient des airs français inspirés du genre sérieux et des airs italiens da capo
à la vocalité exubérante.
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La restitution et la recréation des danses de ces divertissements
s'appuient sur de nombreux documents, témoignages, traités de danse du début
du XVIII e siècle. Elles s'inspirent surtout du répertoire théâtral de l'époque, noté
dans des partitions chorégraphiques selon le système dit Beauchamp-Feuillet,
en le transposant dans le contexte de la Comédie-Italienne. L'objet principal de
la danse y était probablement, tout comme à l'Académie Royale de Musique, de
peindre les caractères et les affects des différents personnages, et la diversité
de la palette technique et expressive de la danse qu'on appelle aujourd'hui
baroque s'y déclinait donc du style noble au grotesque, de la pureté formelle et
géométrique à la pantomime comique. Nous avons cherché ici à retrouver dans
ces danses la légèreté, l’ironie subtile ou l'humour parfois appuyé, et enfin le
détournement du sérieux qui faisait alors le succès de ces spectacles.
Emanuele De Luca, Hubert Hazebroucq, Barbara Nestola
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Diane et Endymion ou l’Amour vengé, 1721
Pastorale en trois actes en forme de canevas italien
de Luigi Andrea Riccoboni, scènes en français
et texte du divertissement de Pierre-François Biancolelli
Marche des Nations
Une Nymphe de Diane
Nous venons nous ranger sous votre obéissance,
Déesse, comblez nos souhaits.
Faites-nous goûter à jamais
Les douceurs de l’indifférence.
Sarabande
Une Nymphe de Diane
Bravons i’amour, brisons ses traits
Et ne craignons plus sa puissance,
Diane offre à nos coeurs
Les biens les plus parfaits.
Air pour la suite de Diane
Diane
Miei fedeli,
Sù, cantate
“Viva Amor, nume régnante”.
S’egli dona a noi la calma
Non si neghi a lui la palma
Ed ognun si dica amante.
Mes fidèles,
Chantez
“Vive l’Amour, dieu souverain”.
Puisqu’il nous apaise,
Qu’on ne lui refuse pas le triomphe
Et chacun se proclame amoureux.
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Air pour les nymphes de Diane
Une Nymphe de Diane
Aimable enfant de Cythère,
Rien ne peut te résister.
En vain une loi sévère
Nous défend de t’écouter,
Le temps fuit d’une aile légère.
Quelle erreur quand on sait plaire
De ne pas en profiter.
Aimable enfant de Cythère,
Rien ne peut te résister.
Charmant Amour,
Règne dans ce beau séjour
Et que chacun à son tour
Avec sa tendre bergère
S’empresse ici de chanter.
Aimable enfant de Cythère,
Rien ne peut te résister.
Contredanse en rondeau
Une Nymphe
De l’amour suivez les lois,
Hâtez-vous de faire un choix,
Si vous ne cherchez point à plaire
Contre vous ce dieu sévère
Armera ses traits vengeurs.
Craignez, jeunes cœurs,
L’amour en colère.
Amants blessés de mes traits,
Goûtez des plaisirs parfaits.
Qu’à vos vœux rien ne soit contraire,
Vous qui du tendre mystère
Méconnaissez les douceurs.
Craignez, jeunes cœurs,
L’amour en colère.
Contredanse en rondeau
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Arlequin Pluton, 1719
Comédie en trois actes de Thomas-Simon Gueullette,
danses de Voisin.
Marche. Lentement
Un Paysan
Arlequin a fini le cours
De ses burlesques jours.
Versons, versons des larmes
Sur son tombeau.
Tous
Versons, versons des larmes
Sur son tombeau.
Le Paysan
Implacable Atropos,
Ton funeste ciseau
Nous cause aujourd’hui mille alarmes.
Versons, versons des larmes
Sur son tombeau.
Tous
Versons, versons des larmes
Sur son tombeau
Le Paysan
Il était de l’allégresse
Le plus ferme appui,
La sombre tristesse
Fuyait loin de lui.
Ah ! Quelle disgrâce,
Quel sort rigoureux,
Toujours sur sa trace
Volaient les ris et les jeux.
Versons, versons des larmes
Sur son tombeau.
Tous
Versons, versons des larmes
Sur son tombeau.
Air pour les affligés
Chaconne pour les petits arlequins
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Don Micco, 1729
Parodie-traduction en un acte de l’intermède italien
Don Micco e Lesbina, par Pierre-François Biancolelli
et Jean-Antoine Romagnesi.
Il soldato
Valoroso,
Frettoloso
Null’aspetta
Quando sente
La trombetta,
Tu tu tu tu,
Il tamburo,
Col broulo
Patapon,
Il strepito del cannon,
Bon bon bon,
Les timballes,
Blin blin blin,
Berelin, berelin,
La moschetteria,
Ti ta ta ti ta ta,
La cavalleria,
Pa ta tra pa ta tra,
La baionetta,
Zin zin zin,
Les coups de sabre,
Flin flin flin ,
Le pistolet,
Pif pouf.
Tu tu tu
Patapon
Ti ta ta
Patatra
Zin zin zin
Flin flin flin
Pif paf pouf
Pif pouf
Ouf, ouf.
Le soldat
Courageux,
Pressé,
N’attend guère
Quand il entend
La trompette,
Tou tou tou tou,
Le roulement
Du tambour,
Patapon,
Le vacarme du canon,
Bon bon bon,
Les timballes,
Blin, blin, blin,
Berelin, berelin,
La mousqueterie,
Ti ta ta ti ta ta
La cavalerie,
Pa ta tra pa ta tra,
La baionette,
Zin zin zin,
Les coups de sabre,
Flin flin flin,
Le pistolet,
Pif pouf...
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Le Trésor supposé, 1720
Comédie en trois actes de Thomas-Simon Gueullette
Marche du Carillonneur
Gavotte
Le Carillonneur
Préparez vous tous, amis,
À montrer votre savoir faire.
Tous
Préparons nous tous à montrer notre savoir faire.
Le Carillonneur
Surpassez-vous, tachez de plaire
À la crème des baillis.
Tous
Surpassons-nous, tachons de plaire
À la crème des baillis.
Le Carillonneur
Quand vous donnerez quelques fêtes,
Seigneur bailli,
Comptez sur mes talents,
J’ai toujours cent projets en tête
Des mieux conçus et tout des plus galants.
Si l’on repose sur l’herbette,
Je prends ma tendre musette.
Si l’on aime à danser en rond,
J’ai bientôt fait un cotillon.
Quand le seigneur du village
Vient visiter nos cantons,
Je range sur son passage
Des hautbois et des bassons.
Mais pour me rendre justice
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Il faut entendre mon caprice
Et surtout mes carillons :
Din dan bon don, din dan bon don
Don derilindanbon
Don din dan bon...
Vaudeville
Notre meunier néglige son ouvrage,
J’ai beau lui faire carillon,
Don din don dan don din dan bon.
Mais quand il va dans le village
Et qu’il me laisse avec son grand garçon,
Din don don din dan bon,
C’est la paix du ménage.
Toute la nuit ma femme fait tapage,
Je suis las de son carillon,
Don din don dan don din dan bon.
Ah si j’en croyais mon courage,
Je pourrais bien avec un bon baston,
Din don don din dan bon,
Radoucir son ramage.
Mon cher mari, quand on est à votre âge
Adieu le tendre carillon,
Don din don dan don din dan bon.
Si vous voulez avoir lignage,
Munissez-vous de quelque bon second,
Din don don din dan bon,
C’est l’espoir du ménage.
Tous à l’envi nous vous rendons hommage,
Agréez notre carillon,
Don din don dan don din dan bon.
S’il ne vous plait pas j’en enrage,
Mais par hasard si vous le trouvez bon,
Din don don din dan bon,
C’est l’honneur du village.
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Don Micco, 1729
Silvia déguisée en spadassin gascon
Voglio guerra,
Il mio braccio tutto atterra!
Je veux la guerre,
Ma droite va tout terrasser !
Et fusses tu cent bataillons,
Vingt légions, mille escadrons,
Fusses tu l’Europe,
L’Afrique, l’Asie
Et l’Amérique
Sans règle d’arithmétique
Mon épée en ferait le calcul :
Je te rendrais nul !
Adesso te lo proverô, Je te le prouverai à l’instant,
Certamente t’ucciderô.
Certainement, je vais te tuer.
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Biographies des artistes
De 1 987 à 1 990 et de 2000 à aujourd’hui, Enrico Bonavera
est acteur auprès du Piccolo Teatro di Milano. Il est
interprète des masques d’Arlequin et de Brighella dans
le célèbre Servitore di due padroni (Arlequin serviteur de
deux maîtres) de Carlo Goldoni, pour la mise en scène
de Giorgio Strehler, joué dans toute l’Europe, en Chine,
au Japon, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord et
dans la Nouvelle Zélande.
Il a été dirigé par Maurizio Scaparro, Jacques Lasalle,
Marco Sciaccaluga, Giulio Bosetti, Ferruccio Soleri,
Patrice Kerbrat, Jim Calder, Giuseppe Emiliani, Giorgio
Gallione, Sergio Maifredi, Marcello Bartoli, Carlo Boso, pour plusieurs spectacles dans de nombreux théâtres,
compagnies privées et expérimentales.
En 1993 il reçoit le prix du Festival Teatrale de Borgio Verezzi, tandis qu’en 2007 il est décoré de l’Arlecchino
d’Oro par la Fondazione Mantova Capitale Europea dello Spettacolo.
Depuis 1980, Bonavera étudie les techniques de l’improvisation issues de la Commedia dell’Arte. À partir
de ses recherches, il élabore sa propre méthode pédagogique et anime de nombreux stages et ateliers
pratiques tant en Italie qu'en France, en Norvège, en Albanie, en Russie, au Brésil et en Chine.
Depuis 1991, il est enseignant à la Scuola di Recitazione du Teatro Stabile de Gênes. Entre 2004 et 2008 il a
été enseignant collaborateur au DAMS (Discipline Arte Musica Spettacolo) de l’Université de Gênes pour le
cours Drammaturgia dell’attore. Il collabore activement avec le Centra Maschere di Albano Terme (Padoue)
d’Amleto et Donato Sartori.
Lauréate du Concours international de chant baroque de Froville en 201 3,
Eugénie Lefebvre fait ses études au Centre de musique baroque de
Versailles, puis à la Guildhall School of Music and Drama de Londres.
Sa passion pour l'opéra baroque lui fait aborder des partitions
comme Actéon de Charpentier (Hyale), Rinaldo de Haendel (Armida),
L’Incoronazione di Poppea de Monteverdi (Nerone, Valetto),Teseo de
Haendel (Medea), La Descente d’Orphée aux Enfers de Charpentier
(Aréthuse), Cadmus et Hermione de Lully (Hymen), Don Giovanni
de Mozart, Les Fêtes Vénitiennes de Campra, Hippolyte et Aricie
de Rameau, Giulio Cesare de Haendel, Médée de Charpentier,
Orfeo ed Euridice de Gluck et Castor et Pollux de Rameau.
On l’entend également dans le répertoire sacré de Jephté de
Carissimi à la Johannes Passion de Bach en passant par les
Grands Motets de Pierre Robert, la Messe de minuit et le Transfige
dulcissime de Charpentier, la Maddalena a piedi di Cristo de Caldara
et de Bononcini.
Son goût pour la scène l’amène à participer à la production du Bourgeois Gentilhomme avec l’ensemble la
Rêveuse (Benjamin Perrot et Florence Bolton) qui s’est jouée durant un an et demi à travers toute la France.
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Elle apparaît en concert avec le Concert d’Astrée (E. Haïm), les Arts Florissants (W. Christie), Pygmalion
(R. Pichon), l’ensemble Correspondances (S. Daucé), le Concerto Soave (J-M. Aymes), Sagittarius
(M. Laplénie), La Rêveuse (B. Perrot et F. Bolton), Les Pages & les Chantres du CMBV
(O. Schneebeli), l’ensemble Sébastien de Brassard (F. Armengaud), le Poème Flarmonique (V. Dumestre)
et l'Akademie für Alte musik Berlin.
Enguerrand de Hys commence le chant au CRR de Toulouse, puis intègre
en 2009 le CNSM de Paris. Il participe à de nombreuses master-classes
avec Magreet Honig, Janina Baechle, Andrew Schroeder ou encore
avec Ann Murray et Susanna Eken à l’Académie Mozart du Festival
d’Aix-en-Provence en 2013. Il est Révélation Classique Adami 2014.
Très tôt, il s’intéresse au répertoire du Lied et de la Mélodie. Son duo,
avec le pianiste Paul Beynet, est lauréat du Concours de Gordes (2014).
Enguerrand est en résidence au Théâtre Impérial de Compiègne.
Les rôles mozartiens tiennent une place importante dans son répertoire
: Podestà (La Finta giardiniera), Ottavio (Don Giovanni), Basilio et Don
Curzio (Le Nozze di Figaro au Théâtre de Bastia), Fernando (Cosi fan
tutte). Parmi ses autres rôles, notons le Jeune Homme (Reigen de
Boesmans), le Gondolier (Otello de Rossini au Théâtre des Champs
Elysées et au Festival de Salzbourg), Ubaldo (Armida de Haydn),
le Chevalier Danois (Armide de Lully au Festival d’Innsbrück).
En Oratorio, il a chanté la Passion selon St Jean de Bach avec
l’Ensemble vocal Aedes et Les Surprises, la Petite Messe Solennelle de Rossini avec Accentus, la Messe du
Couronnement de Mozart (Laurence Equilbey) et dans de nombreuses cantates de Bach avec l’Orchestre
Baroque de Toulouse.
Dans ses projets : Normanno (Lucia di Lammermoor à l’Opéra de Tours), Loti (L’Ile du Rêve de Reynaldo
Hahn au Théâtre de l’Athénée), Hippolyte (Phèdre de Lemoyne), Facio (Fantasio à l’Opéra Comique)...
Julien Chauvin se produit en soliste dans le monde et au sein
d'ensembles baroques (Concerto Kôln, Les Musiciens du Louvre, le
Concert d’Astrée...). Il interprète également le répertoire romantique et
moderne (Steve Reich, Gyorgy Kurtâg, Thierry Escaich...) et se produit
en compagnie de solistes renommés.
Après dix années de collaboration au sein de l’ensemble Le Cercle de
l'Harmonie - avec qui il enregistre des œuvres concertantes de Haydn,
Beethoven et Berlioz pour les labels Eloquentia et Ambroisie-Naïve -
Julien Chauvin fonde l’ensemble Le Concert de la Loge, parallèlement
à sa collaboration avec le Quatuor Cambini-Paris. Il assure la direction
musicale de productions lyriques - Era la notte (mis en scène par Juliette
Deschamps avec Anna Caterina Antonacci), Le Saphir de Félicien David
ou l’opéra Armida de Haydn. Il est invité à diriger du violon l'orchestre
Esterhâzy Hofkapelle, l’Orchestre régional d'Avignon Provence et
le Orkiestra Historyczna de Katowice. Il développe ses activités en
Amérique du Nord, avec le Folger Consort à Washington qu'il dirige
régulièrement depuis 2014, avec l'orchestre symphonique de la ville de
Québec et le Quatuor Cambini-Paris qui se produit à New York, Washington, Montréal, Ottawa et Toronto.
Invité régulier de France Musique et de Radio Classique, Mezzo lui consacre un portrait en 2006.
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Julien Chauvin joue sur un violon baroque de Jacob Stainer de 1670 (ex Mozart-Wranitzki) prêté par un
mécène et sur un violon romantique Giuseppe Rocca de 1839 dans le cadre du projet « Adopt-a-musician ».
Il est artiste associé de la fondation Singer Polignac à Paris.
En janvier 2015, le violoniste Julien Chauvin fonde un nouvel ensemble sur instruments anciens avec
l'ambition de faire revivre un chaînon de l’histoire musicale française : Le Concert de la Loge Olympique. Cet
orchestre, créé en 1 783, est resté célèbre pour sa commande des Symphonies parisiennes à Joseph Haydn.
Le Concert de la Loge s’emploie à redécouvrir des
œuvres du répertoire français, avec le Centre de
musique baroque de Versailles et le Palazzetto Bru
Zane. Son projet est aussi d’explorer de nouvelles
formes de concerts, qu’elles s’inspirent des usages de
la fin du XVIII e siècle ou conçoivent des passerelles
avec d’autres disciplines artistiques. L’orchestre fait
une large place à l’invitation de solistes et de chefs
d’orchestre. Il propose des programmes de musiques
de chambre, symphonique ou lyrique, dirigés du violon
ou de la baguette.
Le Concert de la Loge s’est déjà produit en tournée sur de nombreuses scènes lyriques avec l’opéra
Armida de Haydn mis en scène par Madame Clément, mais également en concert aux côtés des artistes
Philippe Jaroussky, Karina Gauvin, Sandrine Piau, Edwin Crossley-Mercer, Eduarda Melo, Jean Rondeau
et Justin aylor.
Prochainement l’ensemble donnera les opéras Le Cid de Sacchini - mis en scène par Sandrine Anglade
(tournée en France) - et Phèdre de Lemoyne - mise en scène de Marc Paquien (Opéra de Caen et Théâtre
des Bouffes du Nord).
L’ensemble bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication, de la Caisse des Dépôts
(mécène principal), de la Fondation Orange et de la Caisse d’Epargne Île-de-France. Depuis septembre 2016,
il est en résidence au Conservatoire Jean-Baptiste Lully de Puteaux.
Hubert Hazebroucq est danseur spécialisé en danses Baroque et
Renaissance depuis 1998, et pratique d’abord ces styles parallèlement
à son activité de danseur contemporain (notamment avec la Cie Kilina
Crémona, Lyon, 2001-2007). Il danse dans plusieurs compagnies
spécialisées en danse ancienne, en particulier L'Éclat des Muses,
dirigé par Christine Bayle, dont il a été l’assistant (le Ballet de la
Merlaison de Louis XIII, en 2011). Il danse également avec L’Éventail
(Marie-Geneviève Massé), ou au Hàndel-Festspiele de Gottingen pour
Sigrid T’Hooft. Chercheur indépendant, membre de l’association de
chercheurs ACRAS17-18, titulaire d’un Master 2 sur la danse de bal
au XVIIe siècle (dir. : Bertrand Porot), il est invité dans de nombreux
colloques internationaux (Versailles, Cerisy, Oxford, Naples...), et publie
plusieurs articles sur la technique et la poétique de la danse historique.
Il a par trois fois bénéficié de l’Aide à la Recherche et au Patrimoine
en Danse, du Centre National de la Danse, où il a présenté, lors de
Scènes du Geste de 2015, les conférences illustrées consacrées à la
danse ancienne. Il intervient et danse dans le documentaire de la BBC
« The King who invented Ballet » (2015). Comme chorégraphe, il est
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invité par de nombreux ensembles musicaux, dont Doulce Mémoire avec la création en danse Renaissance
de Magnificences à la cour de François 1 er , de Hong-Kong à Séoul puis à Chambord en 2015. Titulaire du DE
de professeur de Danse contemporaine, il enseigne les danses anciennes dans de nombreux pays (Moscou,
Rome, Munich, Vienne...) et en direction de publics très variés, des enfants aux danseurs professionnels
en passant par les étudiants-musiciens au conservatoire.
Depuis 2008, Hubert Hazebroucq est directeur artistique
de la compagnie Les Corps Éloquents, qui s’attache
à promouvoir les répertoires chorégraphiques anciens,
et la création historiquement informée, en privilégiant
constamment une pratique avec la musique vivante.
Mais la compagnie a aussi collaboré avec des plasticiens
pour des performances alliant styles historiques et
propositions contemporaines (entre autres en 2009, à la
Kunsthalle de Baden-Baden). Les Corps Éloquents ont
créé lors de festivals internationaux des pièces mêlant
textes et répertoire baroque telles Le bal des Diplomates
(Printemps des Arts de Nantes, Oude Muziek Utrecht,
2013), Dancing for the Duke of Montagu (Utrecht 2015).
En 2016, la pièce Hàndel at Boughton a été l’occasion
d’une création mondiale de la Passacaille du compositeur contemporain Luke Styles. Le prochain projet de
la compagnie sera une création sur les Fantaisies pour flûte seule de Telemann.
Emanuele De Luca est Docteur en Histoire des Arts visuels et
du Spectacle (Université de Pise) et Docteur en Études Italiennes
(Paris-Sorbonne). Il est actuellement Attaché Temporaire d’Enseignement
et de Recherche à Paris-Sorbonne, Membre de l'équipe ÉLCI - Équipe
Littérature et Culture Italiennes, EA 1496 et Membre du PRITEPS
- Programme de recherches interdisciplinaires sur le théâtre et les
pratiques scéniques de Paris-Sorbonne. Ses recherches portent sur les
échanges théâtraux franco-italiens et sur la Comédie-Italienne de Paris
(XVIIe-XVIIIe siècles) entre pratique, esthétique, dramaturgie. Parmi
ses publications principales : « Un uomo di qualche talento ». François
Antoine Valentin Riccoboni (1707-1772) : Vita, attività teatrale, poetica
di un attore-autore nell’Europa dei Lumi, Pisa-Roma, Serra, 2015 ;
François-Antoine-Valentin Riccoboni, L’Art du Théâtre à Madame ***,
éd. par E. De Luca, Napoli, Université degli Studi di Napoli l’Orientale,
« Acting Archives », 2015 ; Le Répertoire de la Comédie-Italienne de
Paris (1716-1762), Paris, IRPMF, 2011. Il a publié plusieurs articles
sur le théâtre italo-français des siècles mentionnés, sur les théories
et les traités sur le jeu d'acteur, sur la dramaturgie et sur l’histoire des
pratiques scéniques.
Ses recherches suivent un deuxième axe d’étude sur le théâtre contemporain, à l’échelle internationale.
Il organise des cycles de séminaires sur le théâtre de nos jours et des festivals européens sur la pédagogie
d’acteur et les écoles de théâtre d’aujourd’hui, entre tradition, innovation, nouvelles expérimentations et
nouveaux débats (META - Meeting of European Theatre Academies, Florence, ed. 2015, 2016). Il est
également acteur diplômé et travaille en tant que praticien et pédagogue.
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Après une Laurea en lettres modernes et histoire de la musique
à l’université de Pise et un diplôme en piano au Conservatoire supérieur
de Lucca, Barbara Nestola obtient son doctorat en musicologie
à l’université François-Rabelais de Tours. En 2000-2001, elle a été
assistante de recherche à l'université de Pise. Elle est ingénieur d’études
au CNRS depuis 2001 et travaille au Centre d’études supérieures
de la Renaissance/Centre de musique baroque de Versailles.
En 2007-2008, elle a été chargée de cours de Master 2 à l’université
de Rouen et à l’Université Catholique de l’Ouest (Angers). Elle est
membre du « Cavalli and 17th Century Venetian Opéra » de la Société
Internationale de Musicologie qui édite les opéras de Francesco Cavalli
chez Bàrenreiter. Ses travaux portent sur la réception de la musique
italienne en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, sur la pratique musicale
à la Comédie-Italienne et à la Comédie-Française, et sur le répertoire
de l’Académie royale de musique de Paris entre Lully et Rameau.
Elle collabore régulièrement avec des interprètes professionnels dans
le cadre de concerts, récitals, productions d’opéras et enregistrements
audiovisuels. Parmi les productions d’opéras directement liées
à ses travaux, figurent la recréation de L’Egisto o Chi soffre speri de
Marco Marazzoli et Virgilio Mazzocchi (Paris, 1646) à la Fondation
Royaumont en 2011 (dir. Jérôme Corréas, mise en scène de Jean-Denis Monory) et la recréation du Xerse
de Cavalli (Paris, 1660) à l’Opéra de Lille en 2015 (dir. Emmanuelle Flaïm, mise en scène de Guy Cassiers).
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Le Centre de musique baroque de Versailles,
une institution unique
La musique française, qui rayonnait aux XVII e et XVIII e siècles sur l’ensemble de l’Europe,
fit naître des genres successifs aux formes audacieuses qui font toute la valeur de ce patrimoine :
l’air de cour, le ballet de cour, la comédie-ballet, la tragédie en musique, l’opéra-ballet, le grand
et le petit motet, l’opéra-comique...
Ce riche patrimoine musical sombre dans l’oubli après la Révolution française. Il faut attendre
la fin du XX e siècle pour que se développe le mouvement du “renouveau baroque”.
Emblématique de ce mouvement, le Centre de musique baroque de Versailles (CMBV) est créé
en 1987, avec l’objectif de réunir les métiers nécessaires à la redécouverte et à la valorisation
du patrimoine musical français des XVII e et XVIII e siècles. À travers ses activités de recherche,
de formation, de production de concerts et de spectacles et de mise à disposition de ses
ressources, le CMBV s’engage plus que jamais à explorer ce patrimoine oublié et à le faire
rayonner en France et dans le monde. En 2017, 30 projets artistiques, 25 Jeudis musicaux,
5 chantiers de recherche et de nombreuses autres activités viendront ponctuer le trentième
anniversaire du CMBV !
www.cmbv.fr
Le CMBV est soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication (Direction générale de la création
artistique), l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, le Conseil
régional d'île-de-France, le Conseil départemental des Yvelines, la Ville de Versailles et le Cercle Rameau
(cercle des mécènes particuliers et entreprises du CMBV). Son pôle de recherche est associé au Centre
national de la recherche scientifique (CNRS) et au Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR).
Son pôle de formation est associé au Pôle Supérieur d’enseignement artistique Paris Boulogne-Billancourt
(PSPBB), aux conservatoires de la Vallée de Chevreuse (CRD) et de Versailles (CRR) et à la Direction des
services départementaux de l’Éducation nationale des Yvelines
Centre de musique baroque de Versailles
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